L’écueil – les écueils - étaient de taille. Ecrire à propos de Maurice Audin ça s’est beaucoup fait. Livres, études, articles, manifestes, et même plaques de noms de rues ou de places, d’un côté et de l’autre de la Méditerranée. Maurice Audin est de ceux qui peuplent le martyrologe, particulièrement effroyable, du XXème siècle. Jeune mathématicien, torturé, assassiné à Alger en l’été 1957 par l’armée française. Pas une armée de nervis à la solde d’une dictature, non, de l’armée de la République Française.
Le nom de Maurice Audin a donc basculé à jamais dans l’ordre du symbolique : martyr, héros, figure de l’histoire sombre de la Guerre d’Algérie. Le défi de Michèle Audin est double : comment écrire autrement sur Maurice Audin ? Sur l’homme – il a vécu « une vie brève » mais une vie tout de même – sur le père, car Michèle est bien la fille de cet homme.
Les données sont posées d’entrée (Michèle Audin est mathématicienne !) :
« Ici vous n’apprendrez rien de nouveau sur cette affaire. Ni le martyr, ni sa mort, ni sa disparition ne sont le sujet de ce livre.
C’est au contraire de la vie, de sa vie, dont toutes les traces n’ont pas disparu, que j’entends vous parler ici. »
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Titre Une vie brève
Format 192 p.
Prix 7,25 €
Du même auteur La formule de Stokes Souvenirs sur Sofia Kovalevskaya Une vie brève
Chez le même éditeur
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