Bienvenue dans un monde en deux dimensions où les femmes sont des lignes droites (et doivent donc agiter sans cesse leur derrière pour se faire repérer), les soldats et les meurtriers des triangles isocèles aux angles très aigus, les professions libérales des carrés, et les prêtres des cerles. Ainsi sont les habitants de Flatland, cette utopie politico-graphique écrite par Edwin Abbott Abbott en 1884, qui en fait l’un des tout premiers livre de science-fiction.
Entre Lewis Carroll et Georges Orwell, écrit par un carré qui vit dans son plat pays, Flatland est donc un monde se réduisant à deux dimensions (avec les problèmes techniques et sociaux engendrés par cette bi-dimensionnalité). Le carré décrit son univers avec force détails mathématiques (mais parfaitement compréhensibles), un monde en noir et blanc qui souffrira, un jour, de l’arrivée de la couleur (laquelle fut abolie dans ce monde-là car elle rendait les êtres de Flatland indissociables socialement).Après avoir décrit son univers, le carré va visiter Lineland (un monde où les êtres vivent dans une seule dimension – une ligne), et surtout il reçoit une visite d’un Spacelandien (soit un être humain venant de la troisième dimension) qui le conduira à un funeste sort.
Admiré par des écrivains comme Ray Bradbury ou Isaac Asimov, classique de chez les classiques dans le monde anglo-saxon, Flatland était indisponible depuis trop longtemps au lecteur francophone. Il s’agira par ailleurs de la première édition française jamais conçue avec un véritable habillage graphique, ce que mérite bien cet ouvrage hors du commun, à la fois drôle, didactique… et terriblement politique.
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Titre Flatland
Format 160p. 21 x 15 x 1 cm
Prix 19,5 €
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