Laurent Kropst est en maths sup à LLG, Louis-le-Grand pour les intimes. Interne, il doute qu’il existe un monde en dehors des colles et des blagues vaseuses de...› Lire la suite ses petits camarades. Pire, au-delà du dixième au classement général de maths et de physique, il ne connaît plus personne. En somme, la vie va son petit train-train de classes préparatoires ; jusqu’au jour où Kropst prend une tôle monumentale en mathématiques.
Pour lui, c’est la fin du monde : l’opprobre, le discrédit, et surtout la relégation dans un obscur lycée de banlieue à la fin de l’année. Il découvre alors qu’on peut changer son destin avec quelques mots et beaucoup de mauvaise foi. Dans la foulée, il rencontre les filles du lycée, des élèves d’hypokhâgne, souriantes, épanouies, brillantes, elles lui font découvrir l’autre moitié du monde, ou peut-être faudrait-il dire, la face cachée de la lune.
Lui qui ne jurait que polynômes de Bernoulli et lemme de Zorn se met à lire Proust et à causer Baudelaire et Platon à la cantine, entouré de toute une troupe de littéraires plus fantasques les uns que les autres. Il réalise que ce n’est pas seulement en s’échinant sur des théorèmes ou en suant des algorithmes qu’on parvient à ses fins ; l’ascenseur social emprunte bien d’autres voies, plus malhonnêtes peut-être, mais aussi plus rapides.
Quand on n’est pas issu du sérail, il faut parfois être prêt à tout. Dans un style alerte et ironique, Emmanuel Arnaud nous livre ici un tableau générationnel, mais aussi une plongée comique dans les méandres du raisonnement mathématique : son roman est une ode à l’intuition, qui réconcilie la science et la littérature.
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Titre Le théorème de Kropst
Format 144 p. 215x139mm
Prix 14 €
Chez le même éditeur
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