On ignore souvent qu’au XVIIIe siècle, les Français ont appris ce qu’était la loi de l’attraction universelle en lisant Voltaire. Newton avait fait paraître ses Principes mathématiques de la philosophie naturelle en 1687 mais, cinquante ans plus tard, on est toujours majoritairement cartésien en France, y compris dans l’Académie royale des sciences de Paris, dont le secrétaire perpétuel, Fontenelle, restera fidèle à Descartes jusqu’à sa mort, en 1757, à l’âge respectable de cent ans. Voltaire publie les Éléments de la philosophie de Newton en 1738 et c’est le premier ouvrage qui introduit véritablement Newton en France. Certes, en 1732, Maupertuis avait publié son Discours sur différentes figures des astres où il comparait le système de Descartes et celui de Newton mais cet ouvrage eut très peu de retentissement. Dans ce livre où l’histoire des sciences rejoint l’histoire des idées, l’auteur montre que Voltaire a su livrer un véritable combat pour la science newtonienne et pour la vérité, un combat qui ne peut être délimité ni par des frontières ni par des conflits politiques. Quand un philosophe se met au service de la science, il a ses raisons que parfois la raison ignore. Celles de Voltaire sont idéologiques, théologiques mais aussi amoureuses : Voltaire étudie Newton parce qu’il vit à Cirey avec une grande Dame mathématicienne, la marquise du Châtelet, qu’il admire et à qui il veut plaire : les Éléments de la philosophie de Newton lui seront dédicacés.
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Titre Voltaire Newtonien
Format Broché 118 p.
Prix 15 €
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