CARREFOUR : point de rencontre de chemins venus d'ailleurs.
Chemins des démarches philosophies...
Chemins des démarches mathématiques...
Lesquels ont rencontré les premiers la question de l'infini ?
Et si les "choses" n'étaient pas ainsi séparables... ?
Le retour à l'Antiquité grecque où les mathématiques se sont constituées en science démonstrative nous donne à penser la conception des mathématiques, de la réalité et de leurs rapports -la métaphysique- qui les a nourries et qui se trouve remise en question par le travail mathématique lui-même. C'est le problème de la composition du continu et du statut de l'infini qui se trouve mis en avant, et qui trouve une première solution en mathématiques et en philosophie, -avec ce qu'il est habituel d'appeler l'éviction de l'infini chez les Grecs, exprimée par un concept négatif de l'infini, le non fini : incomplet, inachevé imparfait.
C'est dans la métaphysique du Moyen Âge, à la charnière des débats théologiques sur l'infinité de Dieu et celle du Monde, que s'élaborent les conditions d'un concept positif de l'infini dont les déterminations s'explicitent dans les grandes métaphysiques de l'Âge classique : celle de Descartes, de Spinoza et de Leibniz, en même temps que se dévéloppe l'utilisation infinitiste des procédés de quadrature hérités des Grecs.
Et la grande invention du XVIIe siècle, le "calcul de l'infini" est le fait de ce métaphysicien qu'est Leibniz,- qui avait pour projet une "Scientia infinita" et qui écrivait au Marquis de l'Hospital : "ma métaphysique est toute mathématique".
Mais quelles que soient les avancées des pratiques opératoires et les discussions mathématiques, il faut attendre la fin XIXe siècle pour qu'un concept mathématique de l'infini soit construit. Fin des rencontres philosophie-mathématiques ? Ou l'intégration de l'héritage et nouveaux chemins... ?
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Titre L'infini au carrefour de la philosophie et des mathématiques
Format 224 p.
Prix 24,5 €
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