« Beaucoup d’écrivains n’utilisent pas de mathématiques, beaucoup de mathématiciens ne lisent pas de livres, beaucoup d’écrivains sont fiers de ne rien entendre aux mathématiques, beaucoup de mathématiciens sont fiers de se contenter d’un lexique de cinquante mots pour écrire leurs articles. Chacun son truc. »
Le truc de Michèle Audin, c’est d’essayer de renouer les liens perdus entre science
et littérature. Dans ce roman, elle a voulu évoquer quelques épisodes de l’histoire des
sciences autour d’un thème unique, la formule de Stokes, dont on dira seulement que c’est une lointaine cousine du théorème d’Archimède. Loin d’être un paradoxe, c’est un fait bien connu : la poésie naît des contraintes du rythme et de la rime. Michèle Audin, qui est membre de l’Oulipo, se place naturellement dans cette lignée, celle de Raymond Queneau et de Georges Perec, qui professaient qu’imposer des contraintes
formelles en littérature libère l’inspiration.
À l’histoire de la formule de Stokes, avec les commentaires contemporains qu’elle inspire, la nostalgie de l’Europe savante du xixe siècle qu’elle suscite chez certains, Michèle Audin a choisi d’appliquer une contrainte qui, sans la libérer du calendrier, lui épargne la monotonie d’un récit chronologique. On réalise avec étonnement
qu’elle est ainsi plus lisible et plus prenante que si elle avait été racontée de façon linéaire.
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Titre La formule de Stokes
Format Broché 288 p. 13,2x20 cm
Prix 18 €
Du même auteur La formule de Stokes Souvenirs sur Sofia Kovalevskaya Une vie brève
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